Toutes les bases de la cuisine familiale réunies en un plat, odeurs, couleurs, saveurs, à moindre coût, un bon résumé du savoir-faire de Marithé.

Ingrédients

• 1 beau chou vert
• 6 pommes de terre moyennes
• 3 tranches de ventrèche demi-sel d’1/2 cm d’épaisseur
• 5 gousses d’ail
• 5 cuillères à soupe d’huile d’arachide

Préparation

• Laver le chou en gardant les plus grandes feuilles entières, couper le cœur en quartiers.
• Peler et laver les pommes de terre, les couper en 4 morceaux.
• Placer ces légumes dans un autocuiseur en mettant les quartiers de chou au fond, les pommes de terre dessus et les grandes feuilles bien étalées par-dessus.
• Ajouter deux verres d’eau.
• Fermer l’autocuiseur.
• Laisser cuire 15 minutes à partir de la montée en pression.
• Pendant ce temps, couper la ventrèche en lardons de 1cm (suivant goût on peut laisser la couenne).
• Faire chauffer l’huile dans une grande poêle et y mettre à rissoler la ventrèche. Ajouter les gousses d’ail épluchées et juste écrasées (avec la lame d’un grand couteau en appuyant sur la lame avec la paume de la main). Bien remuer.
• Laisser en attente découvert.
• Ouvrir l’autocuiseur, sortir les grandes feuilles du chou, les réserver à part.
• Dans une grande passoire, égoutter le reste des légumes : avec une fourchette, presser les quartiers de chou et les pommes de terre contre les parois de la passoire pour enlever le maximum d’eau tout en les écrasant très grossièrement.
• Réchauffer le contenu de la poêle, y verser cette préparation, bien mélanger le tout (pour ce plat on ne craint pas de « défigurer » les légumes !).
• Goûter (la ventrèche étant toujours salée, nous n’avons pas salé avant), poivrer, goûter à nouveau.
• Laisser mijoter DECOUVERT quelques minutes, le temps, pour les légumes, de bien s’imprégner des arômes.

Avant de servir, je recouvre la poêle avec les grandes feuilles vertes du chou laissées en attente (c’est encore plus appétissant..) et j’amène le tout sur la table : c’est devant les convives que j’enlève les grandes feuilles de chou qui ont servi de couvercle. Et souvent, quelques amateurs de chou, me demandent de tapisser leur assiette avec une de ces grandes feuilles avant d’être servi, ce qui rend l’assiettée très originale… Voilà encore un plat complet, facile à préparer, pas cher, délicieux et… naturellement coloré.

Le plus

Si les légumes dépassent de l’autocuiseur, avant de le fermer, je rajoute un verre d’eau et j’attends que l’eau bouillonne durant quelques minutes : ainsi, les légumes commencent à
« descendre » doucement ce qui va donner « de l’air » à la cocotte.

On peut remplacer l’huile par deux cuillères à soupe de graisse d’oie ou de canard ou mieux encore, je tapisse généreusement la poêle de « sagi » (lard salé et séché), mais, quelle que soit la matière grasse employée, je rajoute toujours une cuillère d’huile d’arachide pour mieux lier le tout.

Encore un « secret » de marraine Julie : faire mijoter ce plat, de préférence, dans une poêle qui « accroche » un peu au fond, ce qui rend ce trinxat encore plus savoureux. Je sais qu’il y a deux « Ecoles » en ce qui concerne ce plat : il y a ceux qui écrasent finement tous les ingrédients et les présentent comme une omelette, mais les catalans de Passa le préfèrent comme indiqué plus haut…