Le dessert catalan par excellence, celui qui réunit toute la famille une fois par an, et qui enchante tout le monde, petits et grands.

Ingédients pour 1 kg de farine

• 6 oeufs
• 2 citrons jaunes
• 100 gr de sucre en poudre
• 100 gr de beurre
• ½ cuillère à café de sel
• 25 gr de levure de boulanger
• 1 petit verre de lait
• 1 cuillère à soupe de fleur d’oranger
• 1 litre d’huile de tournesol

Préparation

• Faire fondre la levure dans le lait tiède
• Garder en attente.
• Dans un saladier mettre la farine et, dans un puits au milieu, les œufs entiers battus en omelette, le sucre, le sel, le beurre juste fondu, les zestes des citrons râpés, la fleur d’oranger et enfin la levure délayée dans le lait.
• Avec les mains, mélanger tous les ingrédients en les travaillant de façon à ce que la farine les absorbe entièrement. Si la pâte colle trop aux mains, ajouter de la farine jusqu’à ce qu’elle ne colle plus. Beignets de Pâques
• Tout en continuant à pétrir vigoureusement cette pâte former une boule, la recouvrir d’un linge et la laisser reposer quatre heures au chaud pour la faire lever.
• Détacher de la boule des morceaux de pâte de 50 gr environ, les aplatir en les étirant, chacun y allant suivant ses aptitudes… au rouleau à pâtisserie (sacrilège !), avec les deux mains ou mieux sur le genou..
• Faire dorer les bunyetes de chaque côté à la poêle dans l’huile chaude mais non fumante.
• Les égoutter sur un papier absorbant et les saupoudrer largement de sucre en poudre.

Le Plus

Au moment de pétrir la pâte, Francis, l’ami boucher du village nous avait conseillé d’y glisser une cuillère à soupe de miel, ce qui rend ces bunyetes encore plus moelleuses… Et encore un « secret de famille » : lorsqu’elles sont cuites et bien sucrées, à l’aide d’un petit bouquet de romarin, on les asperge d’un bon vin rancio avant de les ranger dans un endroit frais. A Passa, comme on pétrissait au moins 5 kg de farine, c’est dans une
« comporte » qu’elles étaient rangées ! et grâce au vin, elles restaient souples plusieurs jours.. on pouvait même les plier en quatre comme des crêpes.. quel régal ! Mais comment parler de ces bunyetes faites à Passa sans parler de l’ambiance qu’elles créaient autour de nous. C’était un vrai cérémonial, les rôles de chacun étant distribués à l’avance : qui prépare les ingrédients, qui pétrit, qui étire (il en faut plusieurs), qui fait frire, qui sucre et range, enfin qui « asperge » de vin… La première fois que j’ai assisté à ces préparatifs j’ai cru être tombée chez des extraterrestres tant, toute cette agitation, paraissait irréelle ! et j’ai adoré ce rituel où grands et petits prenaient un vrai plaisir à réaliser une pâtisserie pas comme les autres. Ce qui m’a le plus frappée, c’est la façon d’étirer ces bunyettes : après la distribution des tabliers spéciaux par mémé Juliette, il était obligatoire d’être assis pour pouvoir étirer la pâte sur un genou et sans trou s’il vous plait ! Les enfants s’amusent à nous imiter et obtiennent des formes qui font beaucoup rire.. Ce sont des moments inoubliables. Quand arrivent les vacances de Pâques j’essaie de recréer cette ambiance avec enfants et petits enfants, mais.. ce ne sont plus les bunyetes « comme à Passa ». Pourtant, essayons de faire perdurer ces belles traditions.